Les blessures sont un frein à l'entraînement car elles empêchent la continuité de l'entraînement et l’amélioration des performances. On trouve de nombreuses études dans la littérature : environ 29 000 pour les mots clés “prevention - etiology - endurance - sport injuries” sur google scholar.
Même si chaque article essaye d’avoir sa propre définition de la blessure, on peut néanmoins la définir comme suit:
Une blessure musculosquelettique est un problème localisé sur des tissus (osseux, articulaires, musculaires) qui fait ressentir une douleur, ce qui va freiner la pratique de celui qui l’expérimente et qui peut pousser l’athlète à consulter une aide médicale. Malheureusement, la contraction d’une blessure est très multifactorielle par nature. Dans cette démarche, il ne faut pas placer trop d’espoir dans une seule variable.
Il y a deux grandes catégories de blessure musculosquelettique:
Les programmes de prévention des blessures:
Le but d’un programme de prévention ou d’intervention sur une blessure est d’améliorer la tolérance d’un athlète à une charge spécifique (c’est-à-dire aux forces qui s’appliquent sur le corps sous l’impulsion des contractions musculaires) et aux exigences de performance en compétition. Effectivement, une structure anatomique atteint son plein potentiel lorsque l’athlète est capable d’effectuer les mouvements fonctionnels au volume et à la fréquence requis en compétitions sans porter atteinte à la capacité de réparation du système (courbatures = normales; lésions = pas normales).
Or, les stratégies de “prévention” des blessures sont très compliquées à prouver scientifiquement. Comment peut-on déterminer et proclamer avec rigueur qu’un exercice spécifique permet d’éviter une blessure ?
Cela dépend bien trop de la définition que les auteurs ont adoptée, des circonstances, des athlètes… et bien sûr, l’étude des blessures pose des problèmes éthiques. En effet, si on veut prouver qu’un programme prévient réellement des blessures, il est nécessaire d’avoir un groupe contrôle qui, dans les mêmes conditions, vont se blesser. Et on ne manipule pas les variables de l'entraînement pour blesser des participants.
On sait que le sous ou le surentraînement prédisposent bien aux blessures mais aucunes études n’a pu le quantifier de manière fiable dans la littérature: c'est-à-dire avec un lien de cause à effet, et pas simplement une corrélation. En revanche, on peut affirmer qu’une blessure augmente le risque 1) d’une récidive ; 2) d’une autre blessure. En effet, les altérations d’une blessure peuvent aussi surcharger d’autres structures par des systèmes compensatoires. Par exemple, j’ai mal au pied droit, (in)consciemment je vais mettre plus de poids sur mon pied gauche et le surcharger.
Les “opportunités”:
L’apparition d’une blessure est aussi l’occasion d’analyser les cinétiques des charges d'entraînement, des indices de fatigue, de sommeil, de la nutrition et bien d’autres comme des marqueurs biologiques afin de cibler un ou des facteurs. Parmi ces facteurs, on parle souvent de la charge d'entraînement et des blessures de “surutilisation”, une façon de dire qu’un système est surchargé et que le principe de progressivité n’a pas été respecté. Dans cette situation, peut être, certaines blessures pourraient être évitées, c’est en tout cas le point de vue de Mauna.
Gardons en tête qu’un système simpliste et unilatéral suggère qu’on peut éviter une blessure, or si on manque l’opportunité d’identifier des facteurs de risque, on s’expose justement à une blessure. Donc il ne faut rien laisser indifférent. Un cadre théorique précis sur des hypothèses causales serait nécessaire pour comprendre le risque de blessure ainsi que de comprendre l’influence globale des sports pratiqués sur les tissus (forces, charge mécanique, autres facteurs contextuels…).
Une manière de prévenir (réellement) des blessures est d’utiliser une méthode de 6 étapes basée sur la recherche: TRIPP. In english, the Translating Research into Injury Prevention Practice. Les 6 étapes sont:
Cette méthodologie pourrait permettre d’éviter des blessures et in fine améliorer les performances de beaucoup d’athlètes. Il est pertinent de l’appliquer sur une plateforme de monitoring afin de recueillir un maximum de données et de rendre le modèle plus fiable.
L'entraînement procure des effets protecteurs et des adaptations psychophysiologiques pour mieux supporter les entraînements ou les compétitions futures. Partager ses douleurs tout en monitorant ses séances d'entraînement sur une plateforme comme Mauna permet d’identifier les facteurs de risques qui pourraient provoquer une blessure. C’est une aide supplémentaire afin de mieux supporter les charges d'entraînement.
Rappelons tout de même que la meilleure prévention des blessures est de rendre l’athlète autonome, conscient et confiant grâce à l’aide que peut apporter Mauna via des scores pertinents.
Références: